Un an après le lancement du dispositif « France Anti-Contrefaçon », l’INPI présente les résultats des travaux menés par les acteurs de la lutte anti-contrefaçon à l’occasion de l’assemblée générale du Comité National Anti-Contrefaçon (CNAC) :
- Sondage Ifop « Les consommateurs français et la contrefaçon », en partenariat avec l’Unifab
- Enquête sur les PME et la contrefaçon, en partenariat avec la CPME
- Travaux de recherche sur la lutte contre la contrefaçon opérée sur les places de marché en ligne, en partenariat avec le CEIPI
Ces travaux visent à éclairer les autorités publiques dans l’élaboration de politiques efficaces pour lutter contre la contrefaçon, de façon concertée et ordonnée.
L’achat de contrefaçons en France est en hausse : 4 Français sur 10 ont déjà acheté de la contrefaçon soit +3% comparé aux résultats de la version 2018 de cette enquête.
Sur le podium des produits les plus touchés, selon cette étude, les vêtements (hors vêtements de sport) représentent 19%, les parfums 17%, la maroquinerie16% et les articles de sport 15%.
20% des 15-18 ans déclarent consommer principalement des articles de sports contrefaisants, ce qui représente +5% de l’ensemble des Français.
Parmi les autres faits marquants de l’étude :
- 34% des Français déclarent avoir déjà acheté une contrefaçon pensant que le produit était authentique, cette donnée est en baisse de 3% en comparaison de la version 2018. Ce chiffre atteint les 36% pour les 15-18 ans, soit une baisse de 7%.
- 48% des 15-18 ans considèrent qu’il n’y a pas de différence entre un faux produit et un authentique, ce chiffre est en baisse de 9% par rapport à la précédente enquête.
- L’achat de contrefaçons s’effectue majoritairement en extérieur, notamment sur des marchés ou à la sauvette. 23% des 15-18 ans ont déjà acheté des articles de contrefaçon sur les plateformes de vente en ligne.
- 40%, soit plus de 20%, des répondants pensent que l’on peut acheter de la contrefaçon sur les réseaux sociaux, ce chiffre atteint 43%pour les 15-18 ans, soit une hausse de 19%.
- à la suite de cette contrefaçon, 34% ont mis en place une procédure amiable (médiation) ou une conciliation, 13% ont engagé une action en justice, 9% ont déposé plainte et 5% ont formulé des demandes de saisie contrefaçon.
- en revanche, près de la moitié d’entre eux (44%) déclarent n’avoir entrepris aucune mesure. Les trois principales raisons évoquées sont : le manque de connaissance sur les mesures à prendre (33%), la faible probabilité d’être indemnisé (31%) et une procédure judiciaire trop longue (24%).