L'Institut Montaigne publie en Janvier 2024 une note d'action : "Pour une Autorité française de l’IA".
L'année 2023 a été marquée par la déferlante IA. Le monde a découvert ChatGPT, l’intelligence artificielle à usage général de l’entreprise américaine OpenAI. Pris de court par le caractère exponentiel de l’accélération technologique, les dirigeants politiques et économiques du monde entier se réunissaient pour tenter d’évaluer les nouveaux risques et inventer une gouvernance mondiale autour de l’IA lors du premier Sommet sur la Sûreté de l’IA organisé au Royaume-Uni. En effet, les capacités de cette technologie apparaissent tout aussi irrésistibles que dangereuses, comme c'est souvent le cas pour les innovations les plus révolutionnaires pour l’humanité. Dans ce contexte de gouvernance internationale tâtonnante, l’élaboration d’outils d’évaluation pour comprendre les évolutions de la technologie et de ses risques apparaît nécessaire.
Alors que plusieurs pays leaders de l’IA ont déjà pris les devants en annonçant la création de leurs propres Instituts de Sûreté de l’IA et que l’Europe s’apprête à mettre en place des règles contraignantes en matière de développement et d’usage, la France manque à l’appel de cette réflexion et prend un retard impardonnable. Or, Paris accueillera bientôt la deuxième grande édition du Sommet Mondial de l’IA : l’opportunité d’inscrire la question à l’agenda de chacun mais aussi de faire face à nos responsabilités et de montrer notre engagement et le sérieux de notre réflexion, tant sur le potentiel, les risques et les atouts du jeune écosystème français que sur les outils de gouvernance indispensables à un pilotage sécurisé.
Aussi l’Institut Montaigne recommande-t-il au gouvernement de travailler à la création d‘une Autorité de l’IA, sur le modèle des Autorités nationales propres à la France. Cette Autorité aurait pour mission principale d’évaluer rigoureusement, au rythme de ses évolutions, la performance et les risques de la technologie. Conscient des étapes et des contraintes réglementaires à l’établissement d’une telle Autorité de référence, l’Institut Montaigne propose une feuille de route opérationnelle, viable et responsable, rassemblant les forces en présence.
Avec LauMa Communication, Buzz E-Santé dévoile le bilan 2023 de la socialmediasphère pharma en France via son baromètre #BeyondTheScore pour comprendre les usages, identifier les bonnes pratiques et les tendances. Découverte des résultats.
Les médias sociaux deviennent de plus en plus incontournables dans les dispositifs de communication des laboratoires pharmaceutiques en France. L’année 2023 marque assurément un changement dans le choix des plateformes sociales plébiscitées par la pharma.
Pour comprendre les usages, identifier des bonnes pratiques et des tendances, Buzz e-santé et LauMa Communication ont lancé le 1er baromètre qui décortique la socialmediasphère pharma : #BeyondTheScore.
Cette analyse de l’année 2023 porte sur 24 comptes X (Twitter) et 6 comptes Instagram de laboratoires pharmaceutiques en France avec un suivi mensuel de chaque KPI. Pour la première fois ils proposent une analyse des comptes Instagram non corporate pharma.
Si X a longtemps été le réseau préféré des principaux laboratoires pharmaceutiques présents en France, il semble que ce soit de moins en moins le cas et qu’à défaut d’un réel désamour, 2023 soit en tout cas une année d’observation. Ainsi, en 2023, 4 389 tweets ont été publiés par la Xosphère pharmaceutique versus 6 800 en 2022 soit 2 411 tweets en moins.
En parallèle, entre le T3 2023 et le T4 2024, la publication de posts par les comptes Instagram corporate des laboratoires pharmaceutiques a augmenté de 70 %.
X : des communautés en baisse
Classement global des laboratoires pharmaceutiques selon le nombre d’abonnés sur X [Twitter] au 31/12/2023
Les communautés X des laboratoires enregistrent une baisse organique tout au long de l’année. Parmi les comptes bénéficiant du plus d’abonnés on peut citer Sanofi (30 028), Abbvie (15 130) suivi de Roche (12 863) et Pfizer (12 234). Un classement qui a évolué au cours de l’année.
Ce qui est intéressant d’observer, c’est la progression du nombre d’abonnés sur l’ensemble de l’année. 19 comptes X connaissent une baisse de leur nombre d’abonnés lors du T4 2023. En moyenne, ces comptes ont perdu 39 abonnés lors du dernier trimestre. Sur l’année 2023, 14 comptes sont en recul avec une perte moyenne de 132 abonnés.
La Région Normandie et l’université de Caen Normandie s’associent pour produire un cours en ligne, gratuit et ouvert à tous, et sensibiliser professionnels et étudiants aux bases de l’intelligence économique. Les inscriptions sont ouvertes !
Un intérêt commun
L’actualité récente démontre chaque jour l’importance d’intégrer les questions de l’intelligence économique dans les préoccupations quotidiennes des entreprises et de leurs salariés. Depuis 2017, l’université de Caen Normandie collabore avec la Région Normandie, et notamment la Mission « Stratégie Prospective Intelligence Economique » (SPIE), dans le cadre de la dynamique « Intelligence Économique Territoriale ».
Plusieurs composantes de l’université ont émis le souhait d’intégrer un module de formation en ligne sur cette thématique de plus en plus demandée par les entreprises qui accueillent des stagiaires ou recrutent des étudiants diplômés. De son côté, la Région Normandie souhaite répondre aux acteurs économiques locaux qui témoignent de leur besoin de méthodes et d’outils pour déployer concrètement une démarche d’intelligence économique.
Il est ainsi apparu pertinent de produire un MOOC, cours en ligne gratuit et ouvert à tous, avec une approche très opérationnelle, réunissant de nombreux experts français du sujet : une première au niveau national !
Les inscriptions sont ouvertes
La première session du MOOC « L’intelligence économique : pourquoi et comment faire ? » débutera le 28 mars 2024. Au programme, cinq thématiques déclinées sur cinq semaines de cours, à raison de deux heures d’effort apprenant par semaine : l’intelligence économique comme réponse à un contexte de plus en plus fragmenté, la veille, le réseautage, la protection et la gestion des risques.
L’intelligence économique : pourquoi et comment faire ?
Dans un monde de plus en plus incertain et complexe, il est essentiel de connaître, de comprendre et d’analyser le contexte dans lequel on vit, d’anticiper les changements, les tendances émergentes, de détecter des opportunités mais aussi des menaces, tout en agissant sur son environnement à son avantage, pour réduire les risques et prendre les bonnes décisions. Ce sont des capacités, des compétences, c’est-à-dire des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être, de plus en plus recherchés aujourd’hui quel que soit le secteur d’activité et la fonction occupée au sein d’une organisation.
C’est à cela que répond l’intelligence économique, cette habileté à comprendre finement et globalement un monde de plus en plus fragmenté, et surtout cette capacité à prendre la bonne décision au bon moment dans un environnement de plus en plus évolutif. Elle s’articule autour de trois grands types d’actions : anticiper, influencer et se protéger.
Vous êtes étudiant(e), vous êtes salarié(e) dans une entreprise, dans un organisme public ou dans toute autre organisation, ce MOOC proposé par l’université de Caen Normandie et la Région Normandie vous permettra de découvrir et d’acquérir des outils et méthodes opérationnelles pour la maîtrise et la gestion stratégique de l’information.
Les objectifs de formation:
agir dans un monde de plus en plus imprévisible et fragmenté,
saisir les enjeux des conflictualités économiques dans toutes leurs dimensions,
maîtriser les informations utiles pour être plus pertinemment et plus vite en capacité d’agir,
mettre en œuvre une stratégie réseau pour infléchir son environnement à son avantage,
adopter les bonnes pratiques de sécurités économique et numérique,
identifier les risques, les menaces et les vulnérabilités pour mettre en place les mesures et réponses appropriées en termes de gestion de crise.
Les intervenants et experts:
Stéphane BRESSON, Responsable du département Normandie Cyber – Agence de Développement pour la Normandie
Laurent COUVÉ, Responsable Veille Technologique & Stratégique, Direction de la Recherche et des Programmes – CETIM
Thibault DOUVILLE, Professeur des Universités, Agrégé de droit privé, Directeur du Master droit du numérique et Co-Directeur de l’Institut caennais de recherche juridique (ICREJ)- Université de Caen Normandie
Christian MARCON, Professeur des Universités en sciences de l’information et la communication, Responsable de l’axe Intelligence Stratégique Internationale – Laboratoire Cerege UR13564 – IAE – Université de Poitiers
Un an après le lancement du dispositif « France Anti-Contrefaçon », l’INPI présente les résultats des travaux menés par les acteurs de la lutte anti-contrefaçon à l’occasion de l’assemblée générale du Comité National Anti-Contrefaçon (CNAC) :
Sondage Ifop « Les consommateurs français et la contrefaçon », en partenariat avec l’Unifab
Enquête sur les PME et la contrefaçon, en partenariat avec la CPME
Travaux de recherche sur la lutte contre la contrefaçon opérée sur les places de marché en ligne, en partenariat avec le CEIPI
Ces travaux visent à éclairer les autorités publiques dans l’élaboration de politiques efficaces pour lutter contre la contrefaçon, de façon concertée et ordonnée.
L’achat de contrefaçons en France est en hausse : 4 Français sur 10 ont déjà acheté de la contrefaçon soit +3% comparé aux résultats de la version 2018 de cette enquête.
Sur le podium des produits les plus touchés, selon cette étude, les vêtements (hors vêtements de sport) représentent 19%, les parfums 17%, la maroquinerie16% et les articles de sport 15%.
20% des 15-18 ans déclarent consommer principalement des articles de sports contrefaisants, ce qui représente +5% de l’ensemble des Français.
Parmi les autres faits marquants de l’étude :
34% des Français déclarent avoir déjà acheté une contrefaçon pensant que le produit était authentique, cette donnée est en baisse de 3% en comparaison de la version 2018. Ce chiffre atteint les 36% pour les 15-18 ans, soit une baisse de 7%.
48% des 15-18 ans considèrent qu’il n’y a pas de différence entre un faux produit et un authentique, ce chiffre est en baisse de 9% par rapport à la précédente enquête.
L’achat de contrefaçons s’effectue majoritairement en extérieur, notamment sur des marchés ou à la sauvette. 23% des 15-18 ans ont déjà acheté des articles de contrefaçon sur les plateformes de vente en ligne.
40%, soit plus de 20%, des répondants pensent que l’on peut acheter de la contrefaçon sur les réseaux sociaux, ce chiffre atteint 43%pour les 15-18 ans, soit une hausse de 19%.
30% des PME françaises protègent leurs actifs immatériels (enquête CPME)
30% des PME françaises déclarent protéger leurs actifs immatériels. Ce sont principalement des
entreprises du secteur de l’industrie.
11% des dirigeants de PME interrogés déclarent avoir été victimes d’actions de contrefaçon :
à la suite de cette contrefaçon, 34% ont mis en place une procédure amiable (médiation) ou une conciliation, 13% ont engagé une action en justice, 9% ont déposé plainte et 5% ont formulé des demandes de saisie contrefaçon.
en revanche, près de la moitié d’entre eux (44%) déclarent n’avoir entrepris aucune mesure. Les trois principales raisons évoquées sont : le manque de connaissance sur les mesures à prendre (33%), la faible probabilité d’être indemnisé (31%) et une procédure judiciaire trop longue (24%).
Résumé des travaux de recherche menés par le CEIPI sur la réduction de la prolifération
de la contrefaçon en ligne
Le Règlement européen sur le marché unique des services numériques (DSA), qui entrera
définitivement en vigueur en février prochain, marque une avancée majeure dans la lutte contre les
pratiques illégales sur les places de marché en ligne. Malgré cela, des ajustements nationaux,
particulièrement en France, nous semblent nécessaires. Le CEIPI propose un certain nombre de
proposition pour renforcer le dispositif de lutte contre la contrefaçon en ligne, en répondant aux
inquiétudes des titulaires de droits concernant la poursuite des cyber-contrefacteurs, la transparence
des places de marchés en ligne et leur responsabilité. Pour relever ces défis, le CEIPI recommande
l'utilisation du droit souple à travers un code de conduite. Cette initiative propose le renforcement du
contrôle d'identité des vendeurs en ligne via FranceConnect, l'extension des obligations de
transparence à toutes les plateformes en ligne, et l'augmentation de la responsabilité de ces
plateformes en cas de négligence.
EN SAVOIR PLUS SUR LE DISPOSITIF « FRANCE ANTI-CONTREFACON »